Quotas et prix du lait la Fnsea, les JA et la Fnpl se mobilisent 24, 25 novembre : journée d'actions nationales pour l'élevage laitier 27 novembre : conseil exceptionnel de l'élevage laitier
Dans l’urgence, les représentants de la Fnsea, des Ja et de la Fnpl se sont réunis aujourd’hui, mercredi 19 novembre, pour alerter les éleveurs et l’opinion des conséquences des décisions qui seront prises concernant la fixation des prix du lait et le bilan de santé de la Pac.
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Pour la filière laitière "la situation est grave" au niveau national, "une régulation" est nécéssaire au niveau européen, selon Jean- Michel Lemétayer (© Terre-net Média) |
« Devant la gravité de la situation laitière (…) nous avons décidé de tenir un conseil exceptionnel sur l’élevage laitier le jeudi 27 novembre », s’exclame Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea. Au programme de ce « conseil exceptionnel », une mise au point sur les négociations du prix du lait, la grande distribution et la mise en place d’actions impactantes. « Il nous permettra de faire le point sur la situation et les attitudes à tenir » a déclaré Henri Brichart président de la Fnpl. Ce dernier pourra alors porter l’avis de la filière laitière durant les négociations.
« La situation est lourde et grave »
« Nous avons deux semaines pour qu’il y ait un accord de tous », explique le président de la Fnsea, en parlant des négociations entre l'industrie laitière et les éleveurs. En effet, l’élaboration des bons de facturation des prix du lait de novembre s’effectuera le 5 et 6 décembre prochain.Concernant la campagne d’octobre 2008, « le client impose un prix » dénonce Henry Brichart. « On a livré de la marchandise sans prix » a-t-il ajouté. Les négociations n’avaient pas abouti. Il rappelle cependant que « l’avenir de ces entreprises (ndlr les coopératives laitières) passent par lesproducteurs ». Même si « les conditions d’un accord ne sont pas réunies, nous restons ouverts aux discussions. Nous n’accepterons pas d’aller autour de la table des négociations (avec l’Atla) s’il n’y a pas une réelle volonté d’avancer ».
« Régulation et maîtrise »
Rappel des faits : La Fnpl et les Ja dénoncent pour la filière laitière :
Ces trois facteurs réunis déclenchent depuis deux mois de nombreuses manifestations et la colère des éleveurs. |
Henri Brichart rappelle que l'industrie laitière n'est pas la seule responsable de ces « prix ». La grande distribution et les pouvoirs publics ont une très « forte responsabilité » ajoute-t-il, en indiquant que la loi de modernisation des entreprises « avantage la grande distribution » et risque de « fragiliser la filière ».
« Je voudrait mettre en garde la grande distribution (…), elle fait peser sur les entreprises et les Pme des contraintes extrêmement fortes. Les producteurs ne pourront pas être les victimes du pouvoir d’achat » affirme-t-il . « Ce seraient des mesures à court terme » estime le président de la Fnpl en précisant qu'une forte diminution du prix du lait entraînerait la disparition d’agriculteurs ce qui diminuerait l’offre et qui provoquerait à terme une pénurie. Les trois syndicats ne tolèreront pas que la grande distribution fragilise la filière. « De la compréhension de sa part est attendue », a précisé J-M Lemétayer, en mentionnant qu'il a déjà pris des contacts avec la grande distribution : « Nous sommes pour le dialogue ».
« L’augmentation des quotas laitiers est une véritable connerie »
Dans le cadre du bilan de santé de la Pac, le président de la Fnsea a réaffirmé que « l’augmentation des quotas laitiers est une véritable connerie. Le marché ne pourra en effet pas assimiler la production laitière » a-t-il ajouté. « Si on supprime les quotas laitiers, c’est un énorme danger de baisse des prix ».
Jérôme Volle, secrétaire général des JA, a réaffirmé que « les quotas laitiers en France permettent de maintenir les prix et de nourrir le pays. Ces derniers assurent la collecte sur tout le territoire français et la filière laitière est celle qui installe » le plus d’agriculteurs dans le secteur (1/3). « Il ne faut pas détruire cette organisation » a-t-il ajouté.
« Nous avons une proposition simple à faire (…), c’est qu’avant d’augmenter toute production, il faut faire le point à chaque début de campagne » a déclaré le président de la Fnsea, en considérant qu’il n’était pas possible d’évaluer la demande à l’avance. Cette affirmation fait suite à la volonté de l’Europe d’augmenter progressivement les quotas laitiers (1% par an) jusqu’à 2014 date de suppression de ces derniers.
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